Hervé dessine moi un antifasciste
Comment appelle-t-on une organisation qui malgré une mobilisation de plus d’un mois à l’avance ne parvient qu’à réunir une trentaine de personnes ? Qu’en plus de cette organisation doit cacher (1) son lieu de rassemblement par peur de la riposte et que pour couronner le tout son cortège doit être protégé par la police pour avoir lieu ? Pour Nation cela leur permet apparemment de se déclarer l’unique opposition et la résistance du peuple. Ces déclarations sont un peu à l’image des fanfaronnades de leur leader quelques jours avant la manifestation.
Il y’a cependant les déclarations et les faits.
Manifestation contre le meeting d’Aube Dorée à Bruxelles
Relayé depuis Indymedia
Ce 4 octobre 2014, le MAS – un mouvement fasciste français – organise un meeting en Belgique avec deux eurodéputés d’Aube dorée (Grèce) et le président de Casa Pound (Italie). Ces deux organisations ouvertement fascistes, néonazies et violentes n’ont rien à faire dans nos quartiers !
Aube Dorée est une organisation néonazie et violente qui attaque les immigrés, les musulmans et les Roms dans les rues et les marchés d’Athènes où encore les syndicats et les citoyens dans les manifestations et sur les piquets de grève. On se souvient que ces militants ont assassiné le rappeur Pavlos Fyssas en pleine rue l’année dernière. Les liens de cette organisation avec la police grecque sont nombreux et leur assurent une totale impunité en Grèce. Comme toutes les formations d’extrême-droite, ils attaquent tout ceux qui refusent de marcher au pas derrière leur chef.
Casa Pound est peut être moins connue sous nos latitudes, il s’agit d’un mouvement italien qui se veut « le fascisme du XXI siècle ». Ils sont considérés comme un modèle pour énormément de mouvements d’extrême droite européens, ils se réclament notamment héritiers de Mussolini et se basent sur des milices de rues animées par leur organisation étudiante ! Extrêmement violents, en 2006, ils ont attaqué des étudiants du secondaire à coup de ceinture dans une manifestation pour une école démocratique. Un chef, une nation « éthique », … cette organisation avance à visage masqué pour ressortir des poubelles de l’histoire une horreur sans nom.
Face au désastre social que nous imposent les gouvernements et les spéculateurs, ces formations prétendent combattre le « système ». L’histoire a prouvé que tout ce qu’ils proposent c’est de la barbarie, des massacres et des guerres. Pour nous, les réponses aux crises du capitalisme passent par la mobilisation solidaire et unitaire des 99%.
Nous refusons de laisser les fascistes et les nazis répandre leur haine du « musulman », du « juif », de l’étranger ou du militant. Ils sont dangereux et il faut les arrêter partout et toujours ! Faisons entendre notre voix. Arrêtons ce meeting.
Rejoignez la contre manifestation populaire et antifasciste ce samedi 04 octobre à la Gare Central
En mémoire de Pavlos Fyssas (Leuven et Toulouse)
Voilà un an que Pavlos Fyssas, un rappeur antifasciste grec, a été poignardé et assassiné par des néo-nazis.
Les antifascistes grecs appellent à une journée internationale d’actions cette année.
C’est pourquoi le LAG appelle tout le monde à se rassembler Martelarenplein (à Leuven) en souvenir de Pavlos Fyssas et d’autres victimes du fascisme.
Traduit depuis Indymedia Bruxelles
Solidarité avec Lucie !
Nous transmettons tel quel le communiqué de Futur Rouge.
Solidarité !
Nous tenons à exprimer notre solidarité à Lucie, qui, dans le cadre de son activité antifasciste, a été violée par un fasciste au mois d’aout 2013.
Pour nous, il s’agit d’un crime fasciste, qui visait à la détruire, la réduire au silence et à annihiler sa volonté de se battre contre le capitalisme, l’impérialisme, le fascisme et le patriarcat. Nous dénonçons ce crime politique commis contre une militante politique.
Ce viol a échoué à entamer sa détermination à se battre et à mener la lutte contre les fascistes. Le courage de Lucie a mis la répression fasciste en échec.
Nous voulons protéger cette camarade, et pour cela nous conservons son anonymat. Son corps n’est pas un champ de bataille, ni un étendard. Nous respectons son choix de ne pas porter plainte.
Nervis des capitalistes, les fascistes répriment et cherchent à terroriser les ouvrier-e-s, immigré-e-s, musulman-e-s, militant-e-s syndicaux, politiques, antifascistes. Ils sont prêts, pour démoraliser celles et ceux qui s’opposent aux intérêts des capitalistes, à violer, à tuer.
La propagande et la politique islamophobes et racistes de l’Etat encouragent les agressions contre les femmes voilées, les femmes non-blanches, agressions sexistes, racistes, fascistes et/ou policières. Le gouvernement précédent a favorisé la mobilisation des forces réactionnaires contre le mariage pour tous, entraînant une augmentation des violences transphobes, lesbophobes, biphobes et homophobes et la violence parfois criminelle contre les militant-e-s antifascistes.
Nous n’attendons rien d’un gouvernement lui aussi au service des capitalistes, qui mène une politique raciste, de destruction systématique des droits des travailleurs et travailleuses.
La violence de la société capitaliste et patriarcale est concrète et s’abat chaque jour sur les opprimé-e-s. Il est des crimes qu’on tait, des crimes qu’on cache, des crimes qu’on accepte comme faisant partie de la vie de tous les jours. Nous ne voulons plus courber l’échine. Face aux violences du capitalisme, du patriarcat, face à l’islamophobie et au racisme, comme Lucie, nous voulons faire front, nous voulons nous battre. Nous appelons donc à la mobilisation en solidarité avec Lucie.
Contre les crimes fascistes, sexistes et patriarcaux, autodéfense, solidarité et unité !
Manif’ antifa le 7 juin à Paris
Rassemblement antifasciste cet après-midi
Plusieurs groupes bruxellois ont appelé à un rassemblement contre la venue de Marine Lepen à Bruxelles. Ce rassemblement aura lieu à 16h30, place du Luxembourg.
Jeudi 3 avril avait lieu un rassemblement antifasciste contre le meeting électorale du Vlaams Belang – parti nationaliste flamand d’extrême-droite dirigé par Filipe Dewinter – soutenu par le Front National français de Marine Le Pen. A cette occasion, Jeune Nation avait annoncé sa présence au rassemblement antifasciste affirmant vouloir « mettre les contre-manifestants devant leurs contradictions en manifestant, de son côté, contre les fascismes islamiste et gauchiste qui ne sont, eux, jamais dénoncés par les bien-pensants ». Si Jeune Nation se veut une organisation de jeunes nationalistes indépendante, elle est composée exclusivement des jeunes du mouvement néo-nazi Nation. La preuve en est, c’est bien les militants de Nation – parmi lesquels les cadres du mouvement – qui étaient présents au rassemblement antifasciste. Et c’est Nation qui communiqua dès le soir même via son site sur les événements du 3 avril.
Si Nation affirmait publiquement vouloir manifester aux cotés des antifascistes, il s’agissait en réalité pour eux de chercher la confrontation avec les militants antifascistes rassemblés devant les galeries de la Reine et dès lors de profiter des médias pour jouer la carte de la victimisation. A l’approche des élections, Nation tente de se dédiaboliser en s’éloignant de l’étiquette nazie. Peine perdu, puisque le 3 avril ils ont montrés leur vrai visage. Un groupuscule fasciste et violent. Ceux-ci étaient présent avant le rassemblement dans leur local situé au rez-de-chaussée du 98 rue de Laeken à Bruxelles et l’on pouvait apercevoir Pascal Cornet accompagné de quelques militants dans les alentours des galeries de la Reine bien avant 19h30.
C’est d’ailleurs Pascal Cornet accompagné de quelques militants qui furent les premiers à venir provoquer les militants antifascistes (voir photo). Dans les premiers instants, présents aux cotés de Cornet l’on pouvait notamment apercevoir le jeune Jeremy F. (membre de Nation Anderlecht et trésorier de Nation), Antonio F. (ancien du groupe néonazi L’Assaut), Eddy De Smedt (ancien vice-président du Front national belge et actuel responsable bruxellois de Nation), Serge Carli (membre de Nation depuis de nombreuses années), Jean-Pierre Demol (porte-parole de Nation. Ancien dirigeant-fondateur du Mouvement social nationaliste (MSN), un groupuscule néorexiste bruxellois qui participa à la création du Front national belge de Daniel Féret), ainsi qu’Astrid D.
Contrairement à ce qui était affirmé, c’était donc bien les cadres de Nation qui étaient présents dès les premières minutes du rassemblement.
Ceux-ci étaient accompagnés de gros bras visiblement réquisitionnés pour leurs capacités intellectuelles…
Tactiquement en difficulté, opposés à des militants antifascistes déterminés à ne pas les laisser approcher et qui formèrent une ligne de dissuasion, les fashos appelèrent alors des renforts pour leur prêter main forte. Preuve que leur apparition était calculée et leur volonté d’en découdre sévèrement préméditée.
Deux militants dont les convictions néo-nazies ne sont plus à démontrer.
Emersson Henge. qui sera l’auteur d’un acte de courage incroyable puisque seul – prenant son courage à bout de bras – il ira assener un coup de chaise sur un homme blessé et laissé pour compte.
Mais également Christian B. (ancien membre du groupe L’Assaut. Déjà connu dans les années 1990 comme dirigeant d’un groupuscule néonazi flamand bruxellois) à droite sur la photo.
Egalement présent, Frédéric B. Alias Goliath
Denis B. avec sa chemise bleue.
Andy V.D.H.
Qu’on aperçoit de dos faire un salut nazi.
Ainsi qu’un certain nombre d’autres membres venu en découdre avec les militants antifascistes.
Et enfin, le leader maximo de cette jolie bande de bonehead, Hervé Van Laethem, ancien militaire de carrière et fondateur du mouvement et son actuel secrétaire politique. Fondateur et dirigeant dans les années 1980 de la section bruxelloise du Vlaams Militanten Orde (VMO), une milice privée néo-nazie et violente, puis de son successeur, le groupe néonazi L’Assaut.
Tout ce joli monde était donc réuni pour en découdre avec les militants antifascistes. Dès le début du rassemblement, ceux-ci provoquèrent verbalement les militants antifascistes dont la première ligne les fit reculer de plusieurs mètres. Galvanisés par l’arrivé de renfort, Pascal Cornet tentât d’agripper un militant antifasciste (voir photo) provoquant ainsi des affrontements.
Pas de chance pour Pascal Cornet qui se retrouva au sol (reconnaissable à ses chaussures).
Antonio F., quant à lui provoqua une mêlée générale en arrachant un drapeau des mains d’un militant antifasciste, se retrouva également au sol. Où il lui fallu l’aide de Goliath et ses copains pour en ressortir…
Suite aux provocations et à l’attaque de Nation, ceux-ci provoquent donc des affrontements durant lesquels ils seront repoussés.
Quelque peu refroidis par l’autodéfense antifasciste, les militants de Nation se replièrent derrière une barrière nadar à plusieurs mètres du rassemblement antifasciste.
Position qu’ils ne quitteront plus sauf à quelques rares occasions lorsque quelques militants antifascistes se retrouvent esseulés dans la cohue qui suit l’arrivée de Filip Dewinter devant les galeries de la Reine.
Ils attendront donc bien sagement la charge de la police contre les manifestants antifascistes pour retrouver quelque peu confiance en eux…
Derrière la façade de l’opposition au système, on retrouve donc un groupuscule fasciste et violent, allié de Serge Ayoub leader des Jeunesses Nationaliste Révolutionnaires et de Troisième Voie, organisations auxquelles appartenait Esteban Morillo, l’assassin de Clément Méric assassiné en Juin 2013. Un groupuscule fasciste donc, aux thèses des plus classiques et dont « tout l’art consiste à se dire anticapitaliste sans s’attaquer sérieusement au capitalisme. Il s’emploie d’abord à transmuer l’anticapitalisme des masses en nationalisme. (…) Le fascisme préserve ses bailleurs de fonds de la colère populaire en détournant l’anticapitalisme des masses vers la « ploutocratie internationale ». (Fascisme et grand capital, Daniel Guérin).
Nationalisme, défense du capitalisme national, virilisme et racisme, voilà les ingrédients de Nation qui n’hésite pas à jouer les gros bras pour le Vlaams Belang dans sa défense du patronat flamand !
Nation en image :
200 antifascistes se sont rassemblés à Bruxelles, à l’entrée des galeries de la Reine, là où se trouve le théâtre du Vaudeville oû devait avoir lieu le meeting du Vlaams Belang. Cette contre-manifestation était interdite mais elle a pu se tenir un bon moment. Une quinzaine de fascistes de Nation sont venu s’afficher derrière un calicot. Insultes et slogans ont été échangés. Les groupes se sont rapprochés et la bagarre a commencé quand un fasciste a arraché un drapeau antifa des mains d’un contre-manifestants. Celui-ci a pris des coups en voulant le reprendre, mais a agrippé Cornet, cadre nazi de Nation, qui s’est retrouvé dans les rangs antifas (qui avaient avancés) où il a été battu. Quelques échanges de coups ont eu lieu puis les heurts se sont calmés un moment. Un groupe de policiers en civil a alors voulu faire passer le président du Vlaams Belang, Philip de Winter. Des affrontements ont repris entre les contre-manifestants et l’escorte policière de De Winter, provoquant un charge massive des robocops de la police de Bruxelles. La plus grande partie des contre-manifestants a été repoussée vers la Grande Place et au-delà. Il y a eu quelques blessés légers à cette occasion. Une autre partie vers la rue du Marché aux Herbes. Les participants au meeting du Vlaams Belang ont renoncé au Vaudeville, et se sont rassemblés, sous bonne protection policière sur la Grand Place. Une petite centaine de participants à la contre-manifestation ont participé à une assemblée dans les locaux voisins de la JOC pour faire une évaluation de la manifestation. Au delà des inévitables divergences (violence/non-violence), toute l’assemblée trouvait la mobilisation réussie au point qu’elle pourrait faire date dans la relance de la lutte antifasciste à Bruxelles.
Deux personnes poignardées par des fascistes dans le Vieux Lyon
Vendredi 14 février au soir, deux jeunes (mineurs) ont été poignardés par des militants d’extrême-droite dans le quartier de Saint Jean. Ils sont encore hospitalisés. Malgré la gravité des faits, leur pronostic vital n’est heureusement pas engagé.
Cette agression est la dernière d’une longue série à Saint Jean. Des groupes d’extrême-droite tentent depuis plusieurs années de semer la terreur dans ce quartier, qu’ils cherchent à s’approprier.
Cette situation est inacceptable, une plainte va être déposée afin que des poursuites judiciaires soient engagées. Nous vous tiendrons au courant de l’évolution de la santé des personnes blessés.
Familles et ami-e-s des victimes
Lyon le 15,02,2014 (http://rebellyon.info/?Deux-personnes-poignardees-par-des)